SCSLM Déclaration consolidée services de laboratoire médical


Monday, January 6, 2020

Il faut examiner attentivement les plans de consolidation des services de laboratoire


La Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) prévient que le plan du gouvernement du Nouveau-Brunswick visant à regrouper 20 laboratoires d'hôpitaux en sept seulement pourrait influer sur les soins que reçoivent les patients.


« Il est erroné de croire que les services de laboratoire peuvent simplement être centralisés sans compromettre les soins aux patients, déclare Christine Nielsen, directrice générale de la SCSLM. Le travail effectué dans les laboratoires médicaux est d'une importance vitale pour l’orientation des soins que les patients reçoivent. Il faut examiner attentivement les changements qui influent sur les délais d'exécution ou l'accès aux analyses. »


La centralisation n'est pas un nouveau concept, et la SCSLM reconnaît qu'il y a des gains d'efficacité à réaliser. Il est important que la planification soit faite de façon réfléchie et concertée en utilisant l'expertise des professionnels de laboratoire pour aider à déterminer les répercussions potentielles sur les soins aux patients.


« Bien que la centralisation puisse aider à réduire le nombre total de professionnels de laboratoire requis pour servir les patients dans la province et à atténuer la pénurie actuelle, ce n'est pas une solution aussi simple qu'il paraît, prévient Mme Nielsen. Il faut tenir compte du fait que les professionnels qualifiés qui effectuent les analyses ont un domicile et une vie dans différentes parties de la province actuellement et qu'ils seront peut-être obligés de déménager pour garder leur emploi. Certains peuvent ne pas être prêts à bouleverser leur vie, et il est difficile de prédire parfaitement le résultat net de cette décision. »


Le Canada est confronté à une grave pénurie de technologistes de laboratoire médical (TLM). Environ la moitié de tous les TLM seront admissibles à la retraite au cours des dix prochaines années. Ces pénuries se font déjà sentir dans nos collectivités rurales et éloignées, et les départs à la retraite imminents exacerberont le problème. L'offre actuelle de nouveaux diplômés en TLM n'est pas suffisante pour compenser les départs à la retraite prévus.


« Il est frustrant de voir que la centralisation est présentée comme la seule option compte tenu de la pénurie de ressources humaines en santé, dit Mme Nielsen. Depuis des années, on signale l’imminence de la pénurie, mais la province n'a pas pris de mesures pour élargir les programmes de formation afin d'accroître l'offre de nouveaux professionnels de laboratoire. Le Nouveau-Brunswick n'est pas la seule province à faire preuve d’inertie.


La SCSLM espère que les autres provinces agiront rapidement pour investir dans l'expansion des programmes de formation afin d'éviter des situations semblables.